Le métier d’ébéniste
En quoi consiste le métier d’ébéniste restaurateur de nos jours?
L’ébénisterie remonte au XVIIe siècle quand les premiers meubles plaqués en ébène firent leur apparition. Par extension, elle consiste en la fabrication de meubles meublants, par opposition à la fabrication de meubles fixes que l’on nomme menuiserie.
La marqueterie est un décor réalisé avec des placages découpés suivant un dessin et collés sur un support. Le découpes peuvent être courbes. Le frisage par contre est uniquement géométrique est une technique qui consiste à plaquer un bâti en bois massif avec des éléments de placage de bois différents pris dans différents sens de fil de bois afin d’obtenir une ornementation géométrique des plus agréables.
La marqueterie organique :
Elle fut développée dés la fin de ce même XVIIe siècle. Elle utilise des matériaux comme l’étain, le laiton, l’écaille de tortue, l’os ou l’ivoire…). Ce que l’on appelle communément la marqueterie Boulle se rapporte à la technique particulière que cet ébéniste a inventé ( ou amélioré…) que l’on nomme « en partie et contre partie » (voir ci-dessous). Ce type de marqueterie fut remise à la mode sous le second Empire.
Pour info,Il existe plusieurs types de frisage qui possèdent tous un nom qui leur est propre:
- frisage en losange ou en carré.
- frisage en diagonale ou en fougère.
- frisage en croix ou en pointe de diamant.
- frisage en cube sans fond.
- le frisage en mosaïque.
Différence entre l’ébéniste et l’ébéniste-restaurateur
Il était communément admis à l’époque qu’un bon ébéniste était forcément un bon restaurateur.
Ces artisans au savoir faire ancestral devaient prouver qu’ils étaient encore capables de produire de la belle ouvrage. Par ailleurs, le mobilier avait, et a toujours, un rôle utilitaire. L’un des buts de la restauration traditionnelle consistait à garder cette fonction usuelle. La notion de robustesse était donc essentielle et un pied cassé était fréquemment changé,de crainte qu’un recollage ne fût trop fragile. Le choix systématique d’utilisation de colles irréversibles allait dans le même sens. Malheureusement, cette vision de la restauration ne tient que bien peu compte de l’œuvre en elle-même et c’est au meuble de se plier aux impératifs techniques de l’ébéniste et non l’inverse.
Les options de finitions traditionnelles en sont une bonne illustration :
Le restaurateur, afin d’exécuter un vernis au tampon dans la tradition, devait obtenir au préalable un état de surface parfaitement plan et le ponçage, voir le raclage étaient les solutions utilisées. Combien de placages se retrouvent ainsi réduits à l’épaisseur d’une feuille de papier et parfois même sont » à la perce » en laissant apparaître le bâti. Ceci est d’autant plus absurde que ce type de finition ne se répand au XIXe siècle. Ceci est la conséquence d’une sous interprétation de l’histoire des techniques en privilégiant uniquement l’esthétique.
Les ébénistes qui le souhaitent, peuvent se spécialiser dans la restauration : ils ne reçoivent plus uniquement une formation d’ébéniste, mais ils peuvent suivre des filières complémentaires en restauration de mobilier. L’enseignement dispensé est basé sur une déontologie ayant pour ligne directrice que toute intervention doit respecter l’authenticité du meuble, être documentée et réversible. Les opérations de raclage et de ponçage sont, de ce fait, proscrites. Les différences de niveau entre les placages sont à présent tolérées, après intervention. Le vernis au tampon traditionnel n’est plus systématiquement appliqué. On choisit plutôt un aspect final moins brillant et moins épais : on privilégie des finitions à la cire ou au rempli-ciré.Dans le même esprit, un pied de meuble attaqué par les insectes ne sera plus systématiquement scié et remplacé, mais conservé, c’est à dire désinsectisé, consolidé, bouché et « maquillé », de façon à conserver un minimum de soutien tout en préservant l’intégrité du meuble.
L’ébéniste de nos jours:
Ils sont obligés, à présent, de s’adapter à l’évolution de leur profession, qui les conduisent à utiliser des matériaux et des techniques modernes (médium, stratifié…) qui n’ont plus grand chose à voir avec les meubles anciens.